استطلاع: 40 % من الفرنسيين والألمان يرون الإسلام تهديدًا

أشارت صحيفة "لوموند" الفرنسية اليومية أن 40 % على الأقل من الفرنسيين والألمان يرون أن الإسلام يُشكل تهديدًا، فيما يتسع النقاش حول مكانة الإسلام في هذين البلدين.

ففي "فرنسا" اعتبر 24 % من الأشخاص الذين شملهم الاستطلاع أن المسلمين يشكلون تهديدًا، في حين رأى 22 % أن المسلمين هم "عامل إثراء ثقافي".

أما في "ألمانيا"، فقد أجاب 40% من الأشخاص الذين شملهم الاستطلاع، أن الإسلام يُشكل تهديدًا، و42 % يرون أن هذا الدين هو "عامل إثراء ثقافي"، فيما رأى 63 % من الأشخاص أنه "لا هذا ولا ذاك".

وقال "جيروم فوركيه" - من مؤسسة "أيفوب" لاستطلاع الرأي التي أجرت الاستطلاع -: على الرغم من التاريخ الاستعماري المختلف، والهجرة المختلفة، وطرق الاندماج المختلفة، فمن المثير أن نلاحظ أن النتيجة القاسية الكبيرة هي نفسها في البلدين.

ويعتبر 86 % من الفرنسيين، و 67 % من الألمان، أن المسلمين والأشخاص من أصول مسلمة لم يندمجوا اندماجًا جيدًا في مجتمعيهما، ويعيش ما بين خمسة وستة ملايين مسلم في "فرنسا"، التي تقيم فيها أكبر جالية مسلمة في أوروبا، وحوالي أربعة ملايين في "ألمانيا".

وقد أجري هذا الاستطلاع فيما يستمر النقاش حول مكانة الإسلام في المجتمع، سواء في "فرنسا" أو في "ألمانيا"، بعدما أُطلق العام الماضي نقاش مثير للجدل حول "الهوية الوطنية"، واعتمدت الحكومة الفرنسية قانونًا يحظر النقاب الإسلامي.

الخبر من مصدره الأصلي:

Quarante pour cent des Français et des Allemands estiment que l'islam représente «plutôt une menace», selon un sondage du Monde. Les sondés dénoncent en priorité l'échec de l'intégration des communautés musulmanes.

Jugement sévère sur l'islam des deux côtés du Rhin. Un sondage de l'Ifop, publié mardi par Le Monde, révèle que la communauté musulmane représente «plutôt une menace sur l'identité de leur pays» pour 40% des Français et 42% des Allemands. Seuls 22% des Français et 24% de leurs voisins voient dans l'islam «un facteur d'enrichissement culturel». Ces réserves sont quasiment homogènes quelques soient les classes d'âge en France. Entre 41% et 44% des sondés de 25 à 65 ans partagent ce constat. Seule exception les jeunes de 18 à 24 ans. Seuls 28% d'entre eux se déclarent inquiets. En Allemagne, la tendance est au contraire inversée. Les plus méfiants sont les jeunes, à 47%.

Des deux côtés de la frontière, plus de deux-tiers des sondés dénoncent avant tout le manque d'intégration des communautés musulmanes. Un échec imputable aux principaux intéressés, selon 61% des Français et 67% des Allemands. Viennent ensuite les différences culturelles pour 40% des interrogés hexagonaux et 34% du panel germanique, puis le fait que les personnes d'origine musulmane soient regroupées dans certains quartiers et certaines écoles. Le racisme et le manque d'ouverture de certains Français et Allemands arrivent en quatrième position pour 18% des tricolores et 15% de leurs voisins.

La similarité des résultats interpelle. «Malgré une histoire coloniale, une immigration et des modes d'intégration différents, le constat, dur et massif, est le même dans les deux pays», note Jérôme Fourquet,qui a réalisé l'étude. Il voit dans ce phénomène l'influence des discours politiques. Pour l'anthropologue Dounia Bouzar, interrogée par Le Monde, ce durcissement peut être lié aux responsables politiques. De droite comme de gauche, ils fustigent des aspects de l'islam, qui ne sont véhiculés que par les musulmans radicaux.